Activités en 2013
Vercors (Toussaint 2013)
- Détails
- Création : 17 novembre 2013
- Écrit par Delphine, Louis, Laurent
- Affichages : 3068
Pour notre expé de la Toussaint, nous avions choisi le Vercors. Etant donné que l’UBS organisait également un camp à Vassieux-en-Vercors cette même semaine, nous nous sommes joints à eux pour les activités spéléos. Le choix était vaste : scialet Michellier, traversée du réseau Christian Gathier, scialet Robin, grotte de la Luire, Gour Fumant,… et si la météo le permettait, du canyoning.
Etaient présents parmi les spéléos : Delphine, Daniel, Pascale, Louis, Laurent et François, et les "supporters-randonneurs" : Nicole, Léon, Jacques L., Isabelle, Mariette, Claude, Josette et Xavier V.
Dimanche 27 octobre : le scialet Michellier par Delphine
Le premier jour, nous décidons d'équiper le scialet Michellier. L'équipement restera en place toute la semaine, pour qu'un maximum de spéléos du camp fédéral UBS puisse en profiter. Nous réalisons deux équipes: une première composée de Daniel, Laurent et moi pour l'équipement, et la seconde avec Pascale, Louis, et François.
La veille, après un délicieux repas préparé par les soins de Mariette, certains d'entre nous sont partis repérer le scialet en guise de promenade digestive. Dans la nuit noire, nous avons découvert un poteau signalé de ruban jaune, puis l'entrée de la cavité au milieu d'un champ, fermée par une taque d'égout.
Et c'est donc de bon matin que nous entreprenons la descente, Laurent en tête pour la première partie de l'équipement. Après un ressaut de 2 mètres, le premier puits de 17m se révèle, puis un P9 et un P4. Alors que Laurent s'évertue à trouver des spits encore en bon état, des voix se font entendre. La seconde équipe nous rejoint, fuyant ainsi l'orage grondant. Puis vient mon tour d'équiper le P31, un joli puits circulaire avec des rognons de silex. Je rencontre le même souci que Laurent: peu de spits encore valables. J'utilise de ce fait les amarrages naturels, puis équipe un déviateur. Me voici au niveau du fractio...le hic la corde ne touche pas le fond! Il manque environ un mètre. Tant pis, je descends, Daniel corrige l'équipement, nous permettant ainsi d'équiper le fractio, et de toucher tout juste le fond.
S'ensuit une galerie de grande ampleur, et la salle Sophie. Au futur membre spéléo qui lira ces lignes: lorsque vous arrivez au fond de la galerie, une escalade de 7m équipée en fixe se présente à droite à l'intérieur des lignes balisées, et mène à cette salle concrétionée. Stalagmites, draperies, stalactites seront alors dévoilés. Si vous ne prenez pas garde, vous suivrez l'escalade plus costaude de gauche, ne donnant que sur une petite salle....
Les heures s'écoulent, nous décidons de remonter. Au niveau du P4, surprise, deux autres spéléos faisant partis du camp UBS nous ont rejoint. Nous échangeons quelques mots, puis continuons la progression. En dehors, le soleil nous sourit.
Lundi 28 octobre : Randonnée Col du Rousset - chemin des crêtes et Grotte de la Luire par Louis
Ce lundi, le beau temps est manifestement de la partie pour nous inviter à découvrir les paysages du patelin. Léon, Nicole, Jacques, Isabelle, Xavier, François, Daniel, Pascale, Delphine, Laurent et Louis s'engouffrent dans deux autos, direction le col de Rousset qui nous offre une vue splendide sur le massif Diois. L'objectif est de rejoindre les gites de Nève par le chemin des crêtes.
Le massif sud du Vercors consiste en une succession de plateaux verdoyants encadrés de falaises abruptes. Le mont Ventoux clame notre enthousiasme mais nous n'en percevons encore guère que des échos. Sur notre droite, nous devons gravir une première falaise grâce à un chemin en encorbellement creusé à même la roche que domine une imposante dalle calcaire où se dévoile la via ferrata assez aérienne du rocher de Chironne. La montée au col est une délicieuse mise en jambes autant qu'une occasion de purifier nos alvéoles pulmonaires. Nos machines à souvenir déclenchent à tout vent.
Poussé par ce besoin insatiable d'adrénaline nous poursuivrons vers le but de l'Aiglette, à flanc de falaise pour certains, avec enthousiasme pour tous. Les chemins se tracent tantôt au travers des pâturages, tantôt dans des bosquets assez peu élevés qui témoignent ici de la constance du vent. Les phénomènes karstiques jalonnent le décor et il s'en faut de peu que nous nous mettions à creuser, tels des chiens, dans les nombreuses dolines et autres scialets… La vue arrière sur les massifs du Vercors nous laisse perplexe quant à leurs appellations mais assurément ils invitent à des randonnées de longue marche tant la nature est préservée. Jusqu'à huit ou neuf vautours fauves nous survolent à des hauteurs impressionnantes. La contrée est giboyeuse si l'on sait qu'en une nuit j'ai pu rencontrer un cerf, deux fans et trois chevreuils.
Après une descente sur le col de Vassieux la faim nous taraude, un refuge d'appoint non surveillé nous invite à prolonger le repas d'une petite sieste dont certains garderont quelques traces empourprées. Je ne devais pas en avoir assez savouré que deux groupes se forment, l'un pour gravir le but Saint Genix, les autres pour retrouver le gîte au travers des bois. Cette dernière excursion nous fit rencontrer deux charmantes demoiselles en quête d'une initiation spéléologique. Le paysage depuis ce haut point permet d'apprécier toute l'étendue du Vercors et jusqu'à certains sommets du massif des Ecrins. Splendide !
Le retour, pour nous aussi au travers des bois, fut l'occasion de retrouver nos autres larrons qui s'étaient un peu égaré à chercher la bonne voie. Ce fut également l'occasion de montrer aux anciens l'entrée du trou Michelier, découvert de manière fortuite par un tracteur qui labourait un champ.
Le soir, nous rentrions assez tôt pour accompagner Mariette, Claude et Josette pour une visite au flambeau à l'entrée de la grotte de la Luire. Le phénomène qui résulte de l'ennoyage du sous-sol en période de crue, unique en son genre, et particulièrement exceptionnel nous est décrit par un membre du club de spéléologie (CHV) de Vassieux. Il est vrai qu'une remontée des eaux de plus de 500m en quelques heures mérite que l'on s'attarde à sécuriser son accès et surtout sa sortie. Nous y avons appris accessoirement comment faire une bougie et rapporté de quoi étoffer la bibliothèque du club.
Mardi 29 octobre : la traversée de Christian Gathier par Delphine
Mardi, nous nous mettons en chemin pour la traversée. Au parking, nous retrouvons l'équipe de Boulon. Ces derniers partent avant nous...en éclaireurs ? Nous prenons de ce fait le temps de nous équiper, puis réalisons une marche d'approche de 40 minutes. Pfff la montée nous donne déjà chaud...
Depuis le trou des Anciens, nous descendons quelques ressauts, puis le puits des Jouisseuses (drôle de nom, ce n'est pas si étroit que ça....), d'autres puits se présentent. S'en suit le méandre de la Gentille Fée, au grand damne de Pascale. La veille, les autres spéléos de l'UBS nous avaient prévenus de l'étroitesse de ce méandre. Au final, nous passons tous sans encombre.
Les puits s'enchaînent. Sous nos pieds, nous découvrons peu à peu une rivière grondante. Nous enfilons nos néoprènes à la Gare de Triage, et nous nous ravitaillons. C'est parti pour les rappels de corde, et la progression dans la rivière.
Le courant, à plusieurs reprises, se joue de nous. Je me retrouve à plusieurs reprises emportée par ce dernier. L'eau est froide, sans le haut d'une néoprène...Les rappels, comme le remarque Pascale, nous font systématiquement atterrir dans la rivière, sans avoir toujours pied. Bizarre! Les autres spéléos nous avaient pourtant dit que l'eau ne dépassait pas la taille. La topo ne correspond pas non plus. Rebizarre! Nous nous rendons alors compte que la rivière est en crue. Certains rappels de corde sont probablement évitables hors crue. Même si la topo ne correspond pas, il n'y a pas moyen de se perdre.
La salle de la cascade est majestueuse. Nous poursuivons notre progression. Le froid et le fatigue commencent à se faire ressentir. Les mains courantes se révèlent de plus en plus sportives et aériennes. Un ramping dans l'eau, déjà le passage clef ? Puis une galerie géante... Ensuite une salle au proportion vertigineuse: mince il ne s'agit que de la salle des ténèbres. Nous nous sommes trompés sur notre vitesse de progression.
Nous continuons donc. Des voix se font entendre: l'équipe de Boulon s'est retrouvée piégée devant le passage clé complètement noyé. Déjà sept heures qu'ils attendent... Nous faisons de même: nous installons nos couvertures de survie et nos bougies. Deux heures s'écoulent, le passage clé est enfin praticable. La première équipe passe sans encombre, puis vient notre tour.
Nous continuons notre progression via le Brudour. Les passages deviennent plus étroits: ramping et quatre-pattes rythment la progression. Une chauve-souris nous guidera même sur le bon chemin, via un passage bas dans une vasque remplie d'eau.
Nous regagnions la terre ferme après 19h30 passées sous terre. Il nous faut encore retrouver le chemin du retour sous une nuit sans lune. Arrivés aux parking, nous retrouvons Louis, inquiet de notre retard. Nous rentrons tous fatigués mais heureux de cette sortie. Nous avons, au final, pu faire du canyoning à la mode spéléo....
Au gîte, nous profitons de nouveau des petits plats bienvenus de Mariette, avant de prendre quelques heures de repos.
Mardi 29 octobre : Pendant ce temps, en surface ... par Louis
Il peut paraître un peu abscons de vouloir décrire l'envers du fond et pourtant j'en ai encore quelques frissons. Levé matinal pour toute l'équipe, j'avais mûrement réfléchi ma décision de ne pas m'engager dans ce qui s'apparentait à une douche trop rafraîchissante. Meurtri toutefois à l'idée d'abandonner mes compagnons d'infortune, je ne leur fit pas l'affront de ne pas les suivre dans leur marche d'approche. Ce fut l'occasion de reconnaître les lieux d'entrée et de sortie. Je les ai donc lâchés à 10 heures tapante au trou des Anciens, histoire de vérifier les 12 heures maximales annoncées pour les voir pointer le nez de l'autre côté au scialet de Brudour, situé à deux kms à peine à vol d'oiseau. J'en ai profité pour parcourir une piste de la station de ski de Font d'Urle.
J'ai ensuite rejoint le gîte où m'attendaient Léon, Nicole, Isabelle, Jacques et Xavier pour une courte promenade au départ de Saint Julien. En 45 minutes nous rejoignions le lieu-dit Oreille du Diable qui est une grande arche naturelle creusée au quasi sommet de la falaise qui domine le cirque de Bournillon. Assez vertigineuse, quelques balcons permettent d'en apprécier toute la hauteur, soit quelques trois cent mètres de verticale plein pot, pour parler notre langage! Un petit sentier serpente à travers bois entre deux hauteurs de falaise et il n'est pas rare d'y trouver quelques grosses pierres nouvellement basculées. Le chemin mène aussi à une grotte initiatique, dite grotte des Gaulois, qui, semble-t-il, déboucherait en falaise sur un rappel de 30m. Le Bournillon est une sorte de source assez tumultueuse qui jaillit de dessous le premier banc de falaise et qui donne son nom au cirque dans lequel il se jette sur toute sa hauteur. L'occasion étant donnée de se tremper les pieds j'eus l'occasion de tâter la température de l'eau, voire du ragoût dans lequel mijotaient mes chers condisciples. Bien que m'y étant repris à trois reprises je ne résistais guère plus de trente seconde ! De retour à Saint Julien la clarté nous a poussés à prendre la route de Valchevrière, village martyr de la résistance de sinistre mémoire. Un petit verre de vin aux noix achevait la journée mais surtout nous ouvrait l'appétit.
Les 22 heures sonnantes ne nous laissait pas entrevoir nos rescapés de retour, ce qui me décida à faire une escapade de nuit, à la sauvette, au lieu-dit du Brudour. N'étant pas parti sans rien, je me lance dans une lecture qui m'endormit un peu,…, 2 heures du matin et toujours aucun signe de sortie. Après un bref appel à Mariette, qui me dit de ne pas m'inquiéter avant demain, je décide de revenir avec une grosse couette et un thermos, et accessoirement mon équipement pour le cas où ! Chemin revenant je croise la voiture de notre ami Boulon qui m'apprend que mon équipe les suit à peine à trente minutes. Bien décidé à les voir sortir je m'engage à travers bois jusqu'à l'orifice, prêt à envoyer une boutade au premier cavernicole apparu. Mais l'attente cède le pas à une sorte de rengaine qui pousse au petit somme, il fait plus chaud dans l'auto ! Là carrément je craque. Une énième inspiration caverneuse a dû m'extraire de ma léthargie car il est passé 6 heures. Un saut vite fait à l'autre voiture me voit reconnaître ma bande d'oiseaux refroidis qui me filait sous le nez. Tout est bien qui finit bien !
Mercredi 30 octobre par Louis
Après un repos bien mérité pour tous, je me lanrai encore à la poursuite du groupe des randonneurs partis du col de Rousset faire une pointe jusqu'au Pré Peyret. Retour par les falaises du côté sud on s'était donné rdv au belvédère. J'arrivais seul de l'autre côté attaquant les pistes de ski, la table d'observation, lorsqu'un épais brouillard flanqué d'un puissant et refroidissant vent du sud se mit à s'appesantir au sommet des falaises dont je suivais les crêtes. Voyant de moins en moins, si j'excepte quelques vides sur ma droite, je me contentais de suivre une clôture balisée de temps à autre. Une étourderie ne venant pas seule je constate avoir oublié l'autre carte sur laquelle se trouvait le lieu de rencontre. Un appel au GSM dans la bourrasque me permet de dire à Léon que je ne suis plus qu'à quelques minutes, ce qui malheureusement, s'avérera fort déterminant dans le refroidissement qu'il attrapa en m'attendant, ainsi que Nicole et Xavier. Mille excuses mais le chemin n'en finissant pas j'ai préféré descendre une piste de ski, histoire de retrouver ma position. Ce fut vite chose faite, puisque Isabelle et Jacques me retrouvèrent aussitôt et que le réseau du GSM retrouvé permit à nouveau de communiquer.
Jeudi 31 octobre : Via-ferrata de Chironne (Col du Rousset) par Laurent
Ce jeudi, le temps était à nouveau au beau fixe et Louis, François, Léon et Laurent se sont à nouveau rendus sur le parking du col du Rousset pour y faire la via ferrata. La via ferrata de Chironne est classée D à TD, donc elle n'est pas destinée aux débutants, mais si on se limite au parcours D en court-circuitant le passage TD, elle n'est pas bien compliquée. Elle offre un panorama splendide sur la vallée du Diois et sur les multiples virages de la route qui mène jusqu'à Die.
Le parcours se résume à une montée verticale d'environ 60m de haut, puis on passe dans une fissure avec un pied de chaque coté, un peu comme si on progressait en opposition dans un méandre avec pas mal de vide en dessous. On enchaîne avec quelques pas sur une poutre qui a toujours son petit effet. On continue à grimper jusqu'à rejoindre une vire, assez large au début, on passe parfois sur des chemins similaires en rando sans qu'il n'y aie de câble, mais sur la fin, le chemin devient inexistant et on est bien content d'avoir un câble. Et on termine par une montée finale d'environ 80m. Il n'y a pas de fantaisie et vu qu'on grimpe sur une dalle, les échelons sont omniprésents, mais ça reste tout de même bien sympathique et en 1h15, on en avait terminé en ayant fait une pause sur la vire pour admirer le paysage.
Finalement, on aurait pu faire la partie surplombante qui ne doit pas être bien compliquée si on s'aide d'une longe de repos, juste un peu plus tire-bras, mais on avait décidé de la faire cool aujourd'hui donc ce sera pour une prochaine fois. On redescend en suivant les kerns et on finit par rejoindre le sentier qu'on avait gravit en début de semaine.
De retour au gîte, nous avons cassé la croûte avec le reste du groupe sauf Daniel, Pascale et Delphine qui sont partis repérer le scialet Robin et faire une rando dans les environs de la grotte de Brudour. Ensuite, nous avons pris le temps de nettoyer le matériel club qui nous avait servi lors de la traversée. En fin d'après-midi, François et Louis ont été promener du coté du cirque de Combe Laval.
Vendredi 1 novembre : Scialet Robin par Laurent
Pour ce dernier jour de la semaine, nous nous sommes rendus dans le Scialet Robin, un -200m découvert en 2006 avec un magnifique P140. Cette cavité n'est pas trop compliquée à trouver et se trouve à proximité de la D199. Pour rejoindre l'entrée, on passe d'abord devant le Scialet de la Souche et quelques mètres plus loin se trouve un porche sous lequel se trouve l'entrée du Robin.
Cela démarre par un boyau pas très large qui a été désobstrué pour arriver en suite au sommet du premier puits, un P24 qui est directement suivi par un P15. Ensuite, un méandre nous mène jusqu'à une main courante et à un autre puits de 13m. Après avoir parcouru un nouveau méandre, on s'introduit dans un passage situé sous la draperie Gong et après avoir descendu deux ressauts, on arrive dans le vif du sujet : le P140 qui dispose tout de même de plusieurs paliers. Ce puits présente de belles dimensions puisqu'il fait une dizaine de mètres de large. En attendant que la corde se libère et en observant autour de soi, on a l'impression d'être petit au milieu de ce puits. A plusieurs endroits, des concrétions se trouvent le long des parois, certaines parois sont blanches, d'autres recouvertes de mondmilch. Vers la fin, une petite cascade (enfin ça doit dépendre de la pluviométrie) agrémente la descente. Avant d'arriver au dernier fractio, on me signale de faire attention car la corde risque de se coincer dans un escarpement rocheux, c'est donc avec délicatesse que je descends. J'aperçois alors sur la paroi une plaquette équipée d'un moustif ... bizarre, bizarre, nous apprendrons par la suite qu'une sangle aurait dû s'y trouver pour dévier la corde mais celle-ci a disparu.
Nous voici enfin, tous réunis à la base de la zone des puits et nous sommes prêts à visiter un peu ce réseau fossile. C'est assez bien balisé, difficile de se tromper et on arrive très vite dans la Salle Blanche qui scintille de partout. On marche ensuite un peu plus longuement sur un parcours un peu plus accidenté avec quelques passages rampants pour arriver à l'une des curiosités de la grotte : « le gours des Soldats ». Après avoir admiré ces cristallisations, nous poursuivons notre route jusqu'à l'escalade des choux-fleurs. Au sommet de celle-ci, on débouche sur une salle avec pas mal d'aragonites et c'est ici que nous avions décidé de nous arrêter. Mais soudain, un autre groupe UBS surgit et chamboule un peu nos plans car nous avions prévu de déséquiper la cavité. On accorde nos violons, ils ne vont pas la faire trop longue non plus et on se dirige vers la sortie. Puisque nous avons encore du temps, on en profite pour faire encore quelques photos. Finalement, ce contre-temps aura duré près d'une heure avant qu'on puisse enfin démarrer la remontée. C'est Daniel qui s'est chargé de déséquiper le grand puits car certains amarrages étaient placés assez haut et l'une des vires était assez compliquée. Je l'ai attendu à deux reprises pour récupérer les kits une fois rempli et en passer un à nos prédécesseurs. Au sommet du P13, j'ai doublé François puisqu'il voulait apprendre à déséquiper et les deux derniers puits (les P24 et P15 d'entrée) se prêtaient bien à l'exercice. Il a donc fini le déséquipement sous la supervision de Daniel. A la surface, Pascale et Delphine ont eu l'agréable surprise de recevoir la visite de l'un des inventeurs du Scialet Robin, Jacques Chica en personne. Ce fût une rencontre enrichissante car c'est toujours intéressant de connaître le récit d'une découverte.
Le soir, nous avions prévu de finir le séjour par un bon repas dans un restaurant de Chapelle-en-Vercors. Et Jacques Chica nous a fait le plaisir de se joindre à notre table où il a pu nous raconter de nombreuses anecdotes des trous présents dans le Vercors sur lesquels il veille.
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