Hérault (Toussaint 2012)
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Activités en 2012

Hérault (Toussaint 2012)

Pour la Toussaint, le GSC s'est rendu en Hérault, logeant dans le gîte de la ferme des Enclauses à Courniou. Nous étions nombreux: Claude, Delphine, Daniel, Eric, Josette, Laurent, Léon, Louis, Mariette, Nicole et Pascale. Nous étions accompagnés de Guido et Myriam de la Cordée, de Vincent du GSESM, et d'Anne, Fabien, Gérald et Olivier de la SSN.

La visite de très belles cavités de l'Hérault était au programme grâce à Guido.  Avec ses contacts locaux, ce dernier a pu nous ouvrir beaucoup de portes et nous avons été enchantés !

Le soir même de notre arrivée, nous avons fait la connaissance d'Alain Faure et sa compagne Véronique, spéléologues du Spéléo-Club de la Montagne Noire Espinouse et du Spéléo-Club de l'Aude.

Dimanche 28 octobre 2012 : Grotte de la « Trayolle » par Laurent

Après de multiples hésitations concernant le programme du jour, nous avons finalement décidé de visiter la grotte de la Trayolle avec les spéléos déjà présents : Guido, Daniel, Pascale, Xavier, Laurent, Olivier, Gérald, Anne. Trayolle se trouve non loin du gîte, plus précisément, dans les hauteurs du hameau d'Usclats-le-Bas.

Il faisait assez froid ce jour-là. Les voitures étaient recouvertes de givre et le vent était glacial. Affublés de tout notre attirail, après une petite marche d'approche, nous fûmes heureux de trouver une douce chaleur sous le porche d'entrée. Nous fîmes ainsi connaissance avec le climat souterrain de la région, une chaleur à laquelle nous ne sommes pas habitués et qui s'est même probablement avérée être un handicap lors de nos visites souterraines durant ce séjour.

Dans la cavité, nous avons pris le chemin le plus direct en empruntant le plan incliné d'une trentaine de mètre (mieux vaut prendre une C40 pour éviter d'être trop court). En bas, nous nous sommes dirigés vers l'aval. Nous avons équipé un premier ressaut. Quelques mètres plus loin, se trouve un autre ressaut et, n'ayant pas prévu de cordes pour celui-ci, nous avons alors dû entreprendre une manœuvre des plus surprenantes: déséquiper le précédent ressaut afin de récupérer la corde. Cette manœuvre ne posait pas de problèmes vu que le premier ressaut avait surtout été équipé pour assurer notre descente et qu'une escalade restait tout à fait possible (au retour, la majorité de l'équipe est d'ailleurs remontée en s'aidant seulement d'une sangle).

La suite de la visite se poursuit dans un éboulis. Nous avons fini notre balade dans une petite salle concrétionnée et assez active. Gérald a trouvé la suite du chemin en passant par une étroiture. Pour rejoindre la Grande Salle, il restait encore une escalade, mais nous ne l'avons pas faite car une partie du groupe souhaitait remonter.

Sur le chemin du retour, certains ont profité de l'occasion pour remplir leur kit de châtaignes abondantes dans la région. De retour au gîte, nous avons eu une surprise: d'autres châtaignes nous attendaient, deux caisses pleines, ramenées par Mariette !  Nous avons pris l'occasion de refaire la visite virtuellement, en regardant l'un des films réalisés par Alain Fauré à propos de Trayolle. Notre impression fut de ne pas avoir visité la même grotte, pour cause: il existe de nombreux autres circuits que celui que nous venions de faire.

Pendant que nous nous amusions sous terre, Louis, Delphine et Vincent affrontaient la route. Voici leur épopée narrée par Louis : « Nous sommes partis dimanche matin à 5 heures, Vincent et moi, affrontant la première rigueur de l’automne par moins trois degrés Celsius ! Deux heures plus tard, nous embarquions Delphine qui nous a mitonné le petit déj' à Reims. Ravitaillés de musique hard, nous sommes arrivés sur les "chapeaux de routes" au refuge, que dis-je, à la ferme des Enclauses, ancienne demeure moyenâgeuse dans un environnement verdoyant. La surprise du chef fut de taille au point que même une nuit de sommeil ne parvint à troubler le réveil. (C’était quoi encore ?  la bière ou le vin ?). »

Lundi 29 octobre 2012 : PN77 par Louis

Réveil à l’aube, point de répit il nous faut montrer notre vaillance, notre discipline à nos valeureux hôtes du sud. Le spectacle est lancé et quoi de plus approprié dans ce land sauvagesque qu’un petit sirop de châtaigne, histoire de dégivrer nos papilles gustatives. Pâtés, fromages et autres victuailles se firent un plaisir de circuler et de délier les langues. L’après-midi était déjà bien entamée que nous nous mîmes à hésiter sur l’objectif de la journée.  Qu’à cela ne tienne, lorsque Guido s’emmène, il ne faut pas le lâcher sous peine de faire la connaissance de la jolie bergère !

Ceci dit, nous arrivâmes, assez chahutés, par des chemins caillouteux, au camp de base de notre premier spectacle, le mieux nommé « pieds nickelé soixante-dix-sept » !  Deux groupes, deux objectifs : nous croisâmes l’infanterie 3D qui nous mitonnait déjà en secret l’avant-veille du spectacle de notre premier acteur en chef, le sus et bien nommé grand grand… tchoum, chef pardon (hé oui, il a souffert toute la semaine le pauvre).  Magnifique concrétions, coulées de calcite, draperies, excentriques d’aragonite...  La grotte est équipée d'échelons type via ferrata et ce fut un joyeux plaisir d’accès que de grimper, descendre et même nager, privilège de l’éclaireur avancé que je fus sans néanmoins avoir tiré la plus courte fistule pour autant.  Loin s’en faut, le mot d’ordre est à la prudence, à la conservation de ces merveilles qui s’offrent à nos yeux.

De retour à notre gite, nos hôtes de la ferme des Enclauses nous convièrent à un repas de chasse de haute qualité : soupe de champignon des bois, gigue de chevreuil au feu de bois, pain maison...  Mmmh, j’en reprends !

Mardi 30 octobre 2012 : le Macoumé par Louis

Après une nuit de rêves haute en bourdonnements (hum hum), nous avions rendez-vous au Macoumé, dont l’accès se montrait apparemment inadapté aux voitures basses (mais cela passe). Cette grotte, dont la topo garnit les murs du club de l’ASCO, nous ne nous fîmes pas prier pour en découvrir toute la richesse. Secondant bien Guido, Anne et Gérald, pour qui ce n’était pas la première visite dans la cavité, nous ont servi de guides. Heureusement, car le dédale de galeries labyrinthiques le justifie.

Nous avons admiré la Chapelle Sixtine aux excentriques en forme de spaghetti, la salle de la grande fistuleuse (4,75m) que même le bruit de la voix fait vibrer. Ce fut l’occasion de quelques photos-souvenirs toujours longues mais bien compréhensibles, ce qui permit à une partie du groupe de poursuivre la visite de son côté.

J’ai encore en mémoire un coulée d’une blancheur surprenante, une grande salle aux dimensions impressionnantes ornée d’un disque d’où s’écoulent de très nombreuses et longues fistuleuses, endroit divin s’il en est, où l’on aimerait rester en admiration. Il nous restait encore une belle salle d’éboulis très concrétionnées à voir avant la sortie.

La journée se termina une fois de plus autour des tables : l’équipe des anciens, Mariette en tête, nous régalait d’un repas bien garni, bien arrosé pour 19 convives !  Prouesse s’il en fut, car la semaine débutait à peine et je n’en remercie certes pas assez tous les participants.

Mercredi 31 octobre 2012 : les Ecossaises par Laurent

Mercredi, nous sommes allés visiter les Ecossaises. Après une marche à travers bois où notre hôte spéléologique Jacky Fauré s'est fait plaisir en cueillant des champignons, nous sommes arrivés devant la magnifique porte bleue protégeant cette cavité, ornée d'un dessin de chiroptère. Par rapport aux précédentes portes, le système de fermeture n'a cependant rien d'exceptionnel... sauf que la couleur de la grille nous donne un aperçu de ce qu'il est possible d'observer quelques mètres plus bas.

Après avoir descendu l'échelle, nous avons commencé notre visite par la fameuse salle contenant des concrétions bleues. Il s'agit d'un bleu acidulé, un peu comme la couleur des glaces "Mr. Freeze" ou celle des bonbons "Schtroumpf". Les draperies dans cette salle sont également très belles, colorées d'un ton bleuté et transparentes.

Au fil de notre progression, nous avons pu également observer des formations dans la boue assez extraordinaires, il s'agit de trous formés dans l'argile qui peuvent avoir une profondeur de plusieurs dizaines de centimètres. Ces trous sont constitués d'une multitude de cercles concentriques et, dans quelques-uns, on peut voir des pointes pouvant faire penser à une mâchoire.

Nous avons poursuivi la visite en nous rendant dans la partie inférieure, où on arrive dans une galerie assez immense et constituée de concrétions assez massives.  La veille, le Macoumé excellait par ses fines concrétions d'aragonite et de fistuleuses, mais ici, on a droit à d'imposantes coulées.  En remontant du niveau inférieur, Guido nous a invités à visiter la partie supérieure car oui, nous n'avions pas encore tout vu.  La grotte s'étend en réalité sur trois étages : nous avons débuté par le médian, ensuite l'inférieur et, pour finir, le supérieur. Dans cette dernière, nous ne savons plus où donner de la tête tellement il y a de choses à voir.  Au passage, nous retenons les massues et les disques. Chaque étage mérite en fait une sortie à part entière.

C'est avec les yeux remplis de toutes ces merveilles que nous avons retrouvé Jacky au local de l'ASCO, car la journée n'était pas encore terminée. Nous avions en effet rendez-vous du côté de Béziers, plus précisément chez le spéléologue Christian Ascensi pour une projection 3D. Christian et Jacky étaient tout d'abord fiers de nous montrer les derniers clichés réalisés lundi au PN77 avec l'aide de quelques-uns d'entre nous, dont Daniel en tant que sujet.  Nous avons ensuite pu découvrir d'autres diaporamas qu'ils ont réalisés en 3D.  Époustouflant !  On s'y croyait vraiment, et il manque juste un casque sur la tête pour s'immerger complètement dans l'image !  La démarche de Jacky et Christian, qui réalisent ces diaporamas pour faire découvrir à des non-initiés les merveilles du monde souterrain, est vraiment à féliciter car elle donne une belle image de notre passion commune.

Jeudi 1 novembre 2012 : Grotte de Pondérach par Louis

Jeudi fut l’occasion d’une visite d’un autre type : nous avons pu visiter « Pondérach », aussi orthographiée « Pont-de-Ratz », sous la direction d'Alain Faure. Ce fut un réel plaisir de visiter en sa compagnie et, puisqu’il résume très bien celle-ci, voici son compte-rendu : http://speleoclubdelaude.blogspot.be/2012/11/guidage-photo-jeudi-1-novembre-2012.html.

Parmi les faits divers, on retiendra bien entendu l’As de Pique (à l’échelle recorrigée), la salle du massacre (emblème par excellence de l’ambiguïté humaine de par sa puissance autodestructrice), la salle du théâtre (qui nous a vu quasiment tous réunis), sans oublier l'initiation à une partie de Jenga (proposée par le SSN pendant que nos photographes fous ne se rendaient pas compte du temps écoulé)… ni ce double filet d’eau évoquant une infime source d’abondance.

Vendredi 2 novembre 2012 : Grotte des cristaux par Louis

Vendredi fut l’occasion d’une promenade pour le moins divertissante, tant par le soleil qui dévoilait sa vue sur les Pyrénées que par la recherche patiente d’une grotte que n’avait plus visitée Jacky Fauré depuis dix ans.

Tous nos remerciements accompagnent bien entendu Jacky et, bien que j’ignore son âge très respectable, je dois reconnaître toute l’humilité de son travail et de ses amis spéléo du Spéléo-Club de Béziers, de l’ASCO, du SCMNE, et des autres associations pour lesquelles il oeuvre.

La semaine s’est achevée sur la visite d’un bijou à grandeur d’homme, dents de cochon d’une taille impressionnante aux mille facettes oserais-je dire tellement le gour en contient.

Après un dernier festin au restaurant, cette fois, ce fut un plaisir de bouche avant le retour en Belgique.

Pour découvrir ces merveilles de la nature en photos, c'est par ici.

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