Photographie à Han-sur-Lesse (mai 2019)
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Activités en 2019

Photographie à Han-sur-Lesse (mai 2019)

En mai, Pascale et moi nous sommes retrouvés plusieurs fois en compagnie d'un photographe spéléo de grande renommée et de son épouse, qui étaient de passage en Belgique.  Philippe Crochet et Annie Guiraud avaient, en effet, un double objectif (sans vouloir faire de jeu de mot) : d'une part, prendre les clichés qu'ils publieront dans leur prochain livre contant la Lesse qui s'engouffre sous terre pour y faire un merveilleux voyage, et d'autre part, pour aider des photographes wallons, flamands et hollandais à améliorer leurs techniques de photographie.

Pour le premier objectif, nous avons été appelés au (tré)pied levé, parce que nous n'avions pas prévu cet événement, mais il se fait que nous étions disponibles : Philippe souhaitait faire des photos dans les grandes salles de la grotte concrétionnée du Père Noël le dimanche 19 mai.  Nous lui avons prêté main forte en transportant son lourd matériel, et en positionnant ses flashs suivant ses instructions.  Nous sommes également apparus comme figurants sur les photos, tout petits dans l'immensité des salles.  Cette rencontre a été très instructive et elle préfigurait le second objectif.

Le week-end suivant, nous nous sommes retrouvés parmi une vingtaine d'autres participants, à la formation qui a été très bien organisée par Jean-Marc Mattlet.  Philippe a commencé, le vendredi soir, par de nombreux "slides" de théorie. Le samedi, nous nous sommes tous rendus dans les premières galeries du joli Réseau Sud des grottes de Han pour commencer la mise en pratique, par petits groupes.  C'est ainsi que, comme d'autres, Pascale et moi avons pris des photos à la Grande Barrière de concrétions, et un peu plus loin, dans une galerie de section triangulaire.  D'autres groupes ont aussi pratiqué la macrophotographie.

Dimanche, de plus grands groupes ont été constitués.  Cette fois, le but était de réaliser complètement des photos plus ambitieuses : Philippe nous demandait une photo "parfaite", tant à propos du sujet illustré, du cadrage, de l'exposition (luminosité) que de l'éclairage mis en place.  Joël F., Hadrien M., Pascale et moi avons bossé dur sur la réalisation d'une photo illustrant la rivière du Réseau Sud.

IMGP5955.TIF : Celle-ci est prise dans une galerie de section triangulaire (je trouve cela très sympathique). J’ai eu l’idée de prendre cette photo sur une impression : le plafond de la galerie a été taillé sur mesure pour faciliter le passage aux spéléologues.  Il n’est pas utile de se baisser, ni de lever la tête très haut pour admirer les spéléothèmes omniprésents.  Le balisage trace la voie de l'émerveillement.  J’ai utilisé deux contre-jours : l’un derrière Pascale, l’autre derrière l’une des plus grosses stalagmites.  Ils montrent le relief tourmenté du plafond, et leur lumière intense donne un effet de transparence, tellement évident, aux concrétions.  A l’avant-plan, j’ai placé un dernier flash pour éclairer Pascale.  J’ai comme un regret : un quatrième flash plus directif sur Pascale, aurait probablement permis de donner un peu plus d’importance à "l’observatrice".



IMGP5982.TIF : Celle-ci est prise au bout du tunnel d’accès, tout juste à l’entrée du réseau Sud, avec la précieuse collaboration de Joël et d'Hadrien.  J’ai été inspiré par la diagonale formée par les sédiments accumulés sous nos pieds et rejoignant la rivière en contrebas.  Cette salle est noire, tout autant que le lit de la rivière : mettre celle-ci en évidence n’a pas vraiment été facile (déjà, tenter de la traverser la rivière peut être synonyme d'y laisser les bottes !).  Deux flashes empilés les uns sur les autres, posés sur une valisette, font contre-jour derrière Pascale.  Un autre, lui, positionné en contre-jour en équilibre sur une petite stalagmite, éclaire l'arrière de l'imposante draperie.  Cet éclairage principal est complété par un flash rasant les sédiments à gauche pour donner un relief au sentier, un autre rasant le sol depuis l’obscurité en direction de la rivière, et, enfin, un dernier flash rasant l’eau pour en ressortir sa couleur à tendance verte.  Ce flash a même permis de refléter quelques concrétions du plafond sur l’eau : j’avoue que ce n’était pas voulu à la base, mais c’est un bel effet que je rechercherai inévitablement à reproduire plus tard…

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